Photographier des feux d'artifice se fait le
soir, et c'est une technique similaire à
la
photographie de nuit que l'on doit
utiliser. La basse lumière force l'utilisation d'une
vitesse d'obturation lente, ce qui rend les
photos floues si on les prend
en mode automatique.
Lorsqu'il fait sombre, on augmente la sensibilité ISO pour que l'appareil capte la lumière plus rapidement. Ici, on va faire l'ajustement de la sensibilité au minimum, ce qui permet de prolonger l'exposition du capteur, sans produire une surexposition trop rapidement.
On va ensuite ajuster l'appareil photo pour utiliser le mode manuel, en position (M). On va utiliser une ouverture d'environ f10, ce qui va limiter la lumière ambiante, mais laissera les étincelles brillantes passer. Si on désire des tracés lumineux plus larges, on diminue l'ouverture vers les f2.8, et l'augmenter va produire des traces lumineuses plus minces. Selon vos tests, et le résultat que vous désirez obtenir, il suffit d'augmenter ou diminuer l'ouverture de l'objectif pour contrôler les traits et la brillance de l'arrière-plan.
L'ajustement de la vitesse dépend des options disponibles sur votre appareil photo numérique. Sur un appareil photo Nikon, selon le modèle, on ajuste la vitesse d'obturation sur -- ou sur 'Bulb'. Le mode Bulb permet d'ouvrir le rideau quand on presse le déclencher une fois, puis va le refermer seulement quand on va appuyer sur le déclencheur une seconde fois. Cela permet d'utiliser des obturations à temps variable, selon l'évolution de la scène.
Pour l'objectif, on va naturellement utiliser un objectif qui est grand-angle, mais possiblement un zoom que l'on va pouvoir ajuster selon la position et l'ampleur des feux d'artifice présentés. Comme on va utiliser une longue exposition, on doit installer l'appareil sur un trépied. On fait ensuite la mise au point sur la rampe de lancement, qui est approximativement la distance du feux d'artifice une fois en vol, et on désactive ensuite la mise au point automatique. Cela assure que le focus sera constamment sur les feux et ainsi éviter que l'appareil cherche à faire le focus.
Comme on va varier le temps d'exposition, selon ce que l'on capture des feux d'artifice présentés, la quantité de lumière des photographies va aussi varier. C'est une des situations où le choix entre le format de fichier RAW ou JPG pour la sauvegarde devient plus important. Si une photographie est trop sombre, ou brillante, le fichier RAW permet d'ajuster les photographies sans trop perdre de détails par la compression des données en format JPG.
Si l'appareil ne permet pas le mode Bulb, on utilise une vitesse d'obturation prolongée fixe, et à l'aide d'un carton, on bloque la lentille. On appuis sur le déclencheur, en cachant l'objectif avec le carton, puis, quand l'explosion commence, on enlève le carton pour une, deux secondes, ou plus, pour ensuite le replacer quand on est satisfait, jusqu'à ce que l'appareil photo déclenche.
On peut naturellement utiliser une ouverture constante de 2-3 secondes, qu'on déclenche au moment de l'explosion du feux d'artifice. On va donc utiliser le graduateur IL, au bas du viseur, afin de faire les réglages de l'appareil pour produire une bonne exposition.
Feux d'artifice qu'on réduit l'exposition pour la rendre plus sombre
Puis, il ne reste qu'à pratiquer pour découvrir et déterminer comment et quand déclencher pour produire une belle photographie de feux d'artifice. Il y a aussi beaucoup de chance impliquée, ne sachant pas ce qui s'en vient, et plus on prend de photos, plus on risque d'en obtenir une belle. C'est pourquoi on fait souvent la chasse aux évènements qui présentent des feux d'artifice dans leur programmation pour aller les photographier.